Le rôle du secrétaire du CSE : un pilier du fonctionnement du comité
- Cherrier Pierre

- 18 oct.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 oct.
Le secrétaire du CSE est souvent considéré comme le véritable moteur du comité.
S’il partage la présidence des réunions avec la direction, c’est lui qui assure la cohérence, la continuité et la transparence du fonctionnement du CSE. Son rôle ne se limite pas à prendre des notes : il structure, planifie, coordonne et garantit le bon exercice du mandat collectif.

1. Le rôle administratif et organisationnel
Le secrétaire du CSE :
Élabore l’ordre du jour des réunions avec le président (le chef d’établissement ou son représentant).
Assure la convocation des membres titulaires et suppléants dans les délais légaux.
Rédige le procès-verbal (PV) de chaque réunion et veille à sa diffusion dans les temps.
Tient à jour les registres et archives du CSE, y compris les décisions, les comptes rendus, et les documents transmis à la direction.
Planifie le calendrier des réunions ordinaires, extraordinaires et des commissions.
En somme, le secrétaire est le chef d’orchestre administratif du CSE. Sans lui, difficile d’assurer un suivi efficace des dossiers et des engagements pris en séance.
2. Le rôle politique et relationnel
Le secrétaire ne se contente pas de gérer la paperasse. Il joue aussi un rôle clé dans :
La préparation des positions du CSE, en coordination avec les élus et les commissions.
La relation quotidienne avec la direction, notamment pour organiser les réunions et défendre les sujets du personnel.
La communication interne au sein du CSE : il informe les élus, partage les documents et veille à l’unité du comité.
La représentation du CSE auprès des salariés et des partenaires extérieurs (expert-comptable, formateurs, prestataires…).
Ce rôle exige neutralité, rigueur et sens du dialogue, car le secrétaire incarne souvent le visage du CSE aux yeux de la direction.
3. Le rôle de garant du budget et de la transparence
En lien étroit avec le trésorier, le secrétaire veille :
au respect des procédures de dépense,
à la bonne communication des comptes du CSE,
et à la régularité des décisions financières (votes, justificatifs, signatures).
Il peut aussi être correspondant principal de l’expert-comptable lors de la vérification annuelle des comptes.
4. Les qualités essentielles d’un bon secrétaire CSE
Ce rôle demande des compétences variées :
Organisation et rigueur administrative,
Sens de la communication,
Capacité à animer et à synthétiser,
Neutralité et diplomatie,
Maîtrise de l’expression écrite (pour les PV et courriers).
Un secrétaire efficace sait aussi déléguer : rédacteur de PV, secrétaire adjoint ou appui d’un élu plus à l’aise avec la bureautique peuvent l’aider.
5. Les erreurs à éviter
Laisser la direction imposer seule l’ordre du jour.
Diffuser les PV avec retard ou sans validation du CSE.
Négliger la communication avec les autres élus.
Confondre neutralité et passivité : un secrétaire doit être impliqué, pas effacé.
Le secrétaire du CSE est le pivot du bon fonctionnement du comité : il coordonne, formalise et incarne la continuité du dialogue social.
Bien organisé, à l’écoute et ferme sur la méthode, il renforce la crédibilité du CSE et la qualité des échanges avec la direction.
FAQ – Rôle du secrétaire du CSE

Qui désigne le secrétaire du CSE ?
Il est élu parmi les membres titulaires du comité, généralement lors de la première réunion suivant les élections professionnelles.
Le secrétaire peut-il déléguer la rédaction du procès-verbal ?
Oui, à condition que le CSE en décide ainsi, ou en faisant appel à un prestataire spécialisé. Il reste toutefois responsable du contenu final.
Le président du CSE peut-il modifier seul l’ordre du jour ?
Non. L’ordre du jour est établi conjointement entre le président et le secrétaire. Aucune modification ne peut être imposée unilatéralement.
Le secrétaire dispose-t-il d’heures de délégation supplémentaires ?
Non, sauf accord d’entreprise spécifique. Mais il peut utiliser ses heures pour toutes les tâches liées à son rôle administratif et de coordination.
Le PV doit-il être validé par le président ?
Non, le procès-verbal relève de la responsabilité exclusive du CSE. Le président peut en recevoir copie, mais ne le valide pas.
Le secrétaire peut-il refuser d’inscrire un point à l’ordre du jour ?
Uniquement s’il n’entre pas dans les attributions du CSE. Sinon, toute demande légitime d’un élu doit être intégrée.
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